Mes écrits

L’amour,l’amitié, la haine, les ennemis, les amis ? Est-ce que tout cela existe sans rien faire ? Peut-on avoir des amis ou des ennemis en naissant ? Notre destin est-il gravé dans de la roche ou dans de l’argile ? Comment pourrai-je y répondre ?

Le ciel était noir, menaçant, des éclairs le zébraient, les animaux sauvages se réfugiaient dans leurs tanières. Les Dieux coléreux, en ce moment, se déchaînaient sur les pauvres terres du royaume angélique. Ils m’avaient donnée leurs accords pour venir ici dans le monde humain ; pourquoi leur colère était présente ? Tout un coup un éclair plus vif que les autres s’abattit devant moi, me causant une telle frayeur que j’en tombai à terre. Un vortex s’érigea devant moi, des mains m’agrippèrent, enfonçant leurs griffes crochues dans ma peau, le sang coulait à flot ! Ne pouvant me débattre, mon âme allait s’achever très vite, ma destinée était telle ? Les Plaines de Lumière s’ouvraient à moi, mon cœur restera toujours près de toi, ne m’oublie pas…

I. Un être inconnu

Le trajet dura, une impression de déjà vu m’envahit. Les campagnes de surveillance s’étendaient sur des temps plus longs qu’auparavant. La Garde Impériale gardait la plage blanche sous l’effet du soleil depuis les dernières invasions de ces créatures du mal, cela datait de plus de deux mil ans ! Pourquoi protéger ce continent qui depuis ce laps de temps ne subissait aucun envahissement ? Je n’en voyais aucun intérêt qui plus est, nos troupes possédaient un moral zéro lorsque notre « Grand Chef » nous informait que notre campagne de surveillance allait commencer.




-Tu ne rêves pas, et je ne te veux aucun mal, rassure-toi.

Sa voix cristalline me fit souffrir,profondément, elle ressemblait tellement à celle de mon père mort pendant un entraînement. Ma mère ayant laissé sa vie pendant l’accouchement, je m’étais retrouvée seule, sans amies, enfin les seules que je possédais, laissaient à désirer. Aucuns hommes ne s’intéressaient à moi, pauvre fille ressemblant à un,garçon, je ne me marierais surement jamais. Un raclement de gorges me ramena à la réalité, il me fixait avec insistance comme si une question avait été posée sans réponse donnée. Me dégageant rapidement, je voulais le voir, lui demandais son nom, d’où il venait ; mais, je n’eus le temps d’ouvrir la bouche car il s’envola en un éclat d’étoiles scintillantes, me laissant seule sur le sable. Ne savant que faire, je retournai au campement, en vue de me coucher mais aussi d’oublier ce jeune être étrange.

Le soleil caressa mon dos nu, je sentis une main posée sur moi, me secouant et une voix m’appelant avec ténacité. Déjà le matin, pensai-je. Quelle galère ces campagnes de surveillance ! Ouvrant les paupières, la clarté de l’astre me les brûla, les refermant d’un coup vif, j’essayais de retomber dans mon rêve. Cependant mes compagnons ne capitulèrent pas. L’un d’eux me balança un seau d’eau froid sur mon corps, en dépit de la chaleur environnante du mois d’Awalin, je frissonnai. Poussant le drap qui me recouvrait, je me levai de mauvaise grâce comme chaque jour. Trempée de la tête au pied, je n’eus besoin de me baigner dans l’océan agité. Enfilant mes habits en vitesse, j’allais rejoindre mes compagnons assis autour du feu - qui servait pour la préparation du repas, surtout. Soupe de poisson au menu, pour changer, tout le monde fit la moue en voyant ce potage pour une énième fois. Les garçons discutaient de tout et de rien, Amil qui se trouvait près du ruisseau longeant notre campement, n’avait point touché à son bol de bouillon. Il observait l’eau, pensif coulait comme le destin des humains. Ce guerrier ne parlait presque jamais avec les autres, il préférait la solitude et le recul pour réfléchir, ce qui d’après était primordial. Brun avec les yeux bleus, plus d’une fille lui avait fait la cour mais, à chaque fois, il déclinait leurs propositions en vrai gentleman.

Un souffle ébranla l’abri de bois et feuilles. Je vivais parmi le monde réel et celui des rêves.
Je le vis encore. Lui, toujours lui. Il habitait en moi, il me hantait. Mais pourquoi ? J’essayais de le chasser, or à chaque sommeil il revenait, me parlait du monde céleste. Le monde des Dieux était encore inconnu aux humains vivants, enfin, les Sages des villages racontent bien des histoires comme quoi un certain Téséry avait défié la Déesse Métanase, la chasseuse, lui permettant ainsi de devenir un immortel protecteur de la race humaine. J’y croyais guère, premièrement, jamais un dieu ne se montrait en personne au monde des vivant, encore moins devant un paysan connu pour sa naïveté. Secondement, je ne croyais plus aux Divinités, un tort que de nombreuses personnes me reprochaient car un être humain à besoin de se raccrocher à une base, à une croyance.
Je sentis de nouveau cette brise, elle me ramena à la réalité. Mais qu’est-ce la réalité dans un monde pareil ?


Il arriva sur le mont Fraye, l’un des plus grand du royaume des Cieux, son père comme tou-jours le réprimanda pour sa négligence des tâches données. Pourquoi la cherchait-il ? pensa ce dernier, à quoi bon, elle n’est plus de ces mondes, mon frère la garde dans un monde parallèle au notre… Ces pensées continuèrent à vagabonder jusqu’au moment, où il vit son fils regardait dans cette étrange boule de cristal venant de la conté de sa mère. Ah ! reprit-il dans ses pensées, la Déesse Métanase était vraiment une femme désirée, une qui savait s’y prendre avec les hommes pour les combler. Il se sentit sourire sous le regard de son rejeton qui lançait des signaux lui permettant ainsi de comprendre qu’il s’interrogeait sur ses pensées et réflexions.
-Que souhaites-tu savoir Eo ? Tu m’as l’air fasciné par ta boule. Où te trouvais-tu hier soir ou plutôt cette nuit, tout le monde te chercher pour le conseil.
-Tu sais très bien que je souhaite par-dessus tout, tout savoir, posséder toutes les pensées de chaque être, vivant dans n’importe quel royaume, mais par je veux surtout lui parler… répondit-il avec un profond soupir.
-Tu es retourné dans le royaume des humains ! J’y reviens pas, un ordre est un ordre, non est non même si tu es plus vieux, mature n’y va pas. Un Dieu ne se montre pas aux humains ou autres créatures vivants dans des contrées autres que celle du Ciel. Me suis-je bien fait com-prendre, hurla-t-il, alertant ainsi Elys, le Dieu patriarche.
Ce dernier arriva entouré de ses trois femmes - deux déesses et une immortelle – ses cheveux blonds or lui tombaient sur les reins en vaguelettes, ses yeux d’un noir charbon laissait passer sa colère d’être déranger pendant ces parties de plaisir. Il fixa Eo puis Spator, la rage lui fit trembler les mains. Etre en colère juste pour ça, pensa Eo, quel gâchis de faire de son existence, un monde où règne seulement plaisir et désir. Le regard d’Elys lui changea les idées, il s’approcha encore et encore de l’adolescent, son père ne pouvait intervenir sans risquer d’y perdre la vie ou d’être déchu - une honte pour un Dieu que de terminer en Enfer et de servir des créatures infâmes.
Les minutes ne passaient puisque le royaume se trouvait hors du temps mais si cela avait été le cas, une bonne dizaine serait déjà écoulée. Tout à coup, le claquement de mains du Dieu Suprême ramena les deux hommes à la réalité, il sifflait des mots inconnus aux autres Dieux, une longue épée composée de cristal chatoyant sous l’effet des rubis ornant la garde de cette dernière. Un éclat rouge sang éclairait maintenant le haut de ce sommet, n’importe quel être vivant dans ce royaume pouvait voir cette lumière incarnant la colère d’Elys. Il abattit d’un coup vif sa glaive sur le fils néanmoins rien ne se produit. Médusé devant l’énergie rejetait par Eo, il recula de trois pas. Comment un être si jeune pouvait rassembler tant de pouvoirs pour repousser une telle attaque, se demanda-t-il, les yeux encore sous le choques. Il connaissait sa mère, son père, aucun des deux ne possédaient de telles capacités.
D’un coup énergique, il partit du repère, emmenant de forces ses trois compagnes qui souhai-taient questionner le petit. Spator continuait de fixer son fils tout aussi ébranlé que son cousin, il posa une main délicate sur l’épaule de son fiston, un éclat de reconnaissance naissait dans ces yeux couleurs noisettes.
-Merci Eo, mais comment as-tu fait ?
Sans répondre ce dernier se dématérialisa pour cherche une réponse à ce jeu stupide dont il faisait les frais. Puis Rose avait eu un malaise mieux valait qu’il surveille les faits et gestes d’Amil en qui, sa confiance ne régnait point du tout.

†

Amil me tenait encore dans ses bras lorsque mes paupières dénièrent s’ouvrir une fois de plus à la journée ensoleillée. Il me fixait avec instance en appelant notre lieutenant qui prit tout son temps pour arriver vers nous. Plu-sieurs de mes compagnons avaient apporté des couvertures pour couvrir mon corps gelé. Le lieutenant qui se nommait Peter m’ausculta rapidement avant de m’humilier devant le reste de la division.
-Une femme porte malheur dans une armée mais en plus celle-ci essaye de nous attendrir avec de faux malaises. Qui plus est vous vous en préoccupez, mais laissez la mourir, a-t-elle fait ses preuves en tant que soldat auparavant même depuis le début des campagnes de surveillances ? Non ! Alors pourquoi s’encombrer d’une petite impertinente comédienne qui souhaite par-dessus tout attirer l’attention sur sa petite personne ? Commença-t-il calmement puis avec un ton de plus en plus puissant et glacial. J’attends une réponse de votre part. Alors ? Vous ne pouvez rien répliquer puisque mes paroles sont pures vérités.
Amil se leva, son regard plus froid que la glace toisa les prunelles du lieutenant. L’air si chaud en ce début de jour-née se gela en quelques instants. Le voyant, j’essayais de l’empêcher de défier Peter telle une enfant apeurée par la perte d’un proche. En même temps, je connaissais Amil depuis mon entrée dans l’armée, il représentait tout pour moi, un support, un conseil mais surtout un frère. Lorsque nos mirettes se rencontrèrent j’ai su qu’il était mien, mon cœur s’était emballé tellement vite ce jour-là pourtant je n’étais encore qu’une enfant, cependant comme une lâche je n’arrivai à lui ouvrir mon cœur.
-Répète un peu Peter pour voir. En quel droit l’accuse-t-elle ? Peux-tu me le dire ? Chaque être est unique, pourquoi le discriminait à cause de son sexe, sa couleur de peau, ses qualités et défauts ? Une femme vaut autant qu’un homme dans chaque domaine, nonobstant, on attribut plus facilement à un individu masculin des tâches difficiles tel que transporter des blocs de pierre, bâtir des forteresses. Sinon en quoi une femme ne peut-elle pas être une bonne guerrière ou intellectuelle ? Pour toi, ce n’est qu’une bonne à faire le ménager, garder les enfants, préparer à manger quand tu reviens de tes campagnes, à te servir de jouet durant tes nuits ? Réfléchit bien avant de répondre, on ne naît pas femme, on le devient par la faute d’un mari trop misogyne considérant son épouse comme une bonne et une péripatéticienne.
Les mots sortaient de sa bouche comme s’il récitait un discours devant une assemblée pour attendre des opinions, des points de vue. Son regard se porta de nouveau sur moi puis sur notre supérieur qui ne bougeait pas tel un arbre prenant racine. La peur m’avait envahi, je ne voulais pas quitter cette armée, elle m’avait été ma famille pendant tant d’années. Que ferais-je d’autre ? La couture, le ménage, la cuisine, je ne savais rien faire de tous cela, ma place se trouvait parmi les hommes, les guerriers, les héros de notre royaume, pas dans une maison pour m’occuper des marmots et d’un mari. Le ciel se noircit, des éclairs le zébrèrent, une pluie torrentielle s’abattit sur les troupes. Des limaces tombèrent du ciel, suivit d’escargots ainsi que des cafards. Un cri striant rugi, Amil scruta l’horizon. Est-ce une nouvelle attaque ?
 

Deux

Un mystère à résoudre

La pluie redoubla d’intensité, les gouttes d’eau mêlées aux autres créatures tombant du ciel créèrent d’innombrables flaques sur le sable bruni et la terre devenu boueuse. Les soldats terrifiés courraient dans tous les sens, le lieutenant n’arrivait à rétablir l’ordre dans ses troupes. Le carnage allait vite être régler si la panique se manifeste encore, pensai-je en fixant ce spectacle des plus drôle mais inquiétant. Notre civilisation connaissait-elle une nouvelle invasion ? Qu’est-ce cet envahisseur venu du ciel ? Ou, les Dieux nous envoyaient un message bien que plus bizarre. Un éclair éclaira de nouveau le ciel, mon étalon se cabra. Je sentis mon corps s’alourdir, ma tête tournait, le rêve m’engloutissait à nouveau, la résistance ne servirait à rien, je me laissais happer tel un poisson.

-Tu ne réveilleras jamais petite sotte, le rire s’affaiblit puis revins en vitesse tout en échos.
Cette voix, je ne la connaissais point, elle me blessait oreilles et tympans.